Home » Jazz Musicians » Etienne Daho

Etienne Daho

Six années se sont écoulées depuis L’Invitation, son dernier album studio, mais Etienne Daho aura occupé sans discontinuer les conversations. Pour saluer son travail de producteur sur le premier album de Lou Doillon ou simplement parce qu’il reste à l’évidence le plus influent des grands aînés de la pop en France, abondamment cité en modèle aussi bien chez les jeunes sorciers de l’Electro que chez les auteurs de chansons, ou comme icône de style débordant largement du cercle de la musique. Rarement, ainsi, un nouvel album français aura été aussi attendu que Les chansons de l’innocence retrouvée, le premier pour son nouveau label, et le dixième joyau d’une discographie sans fausse note ni faiblesse. Depuis ses débuts aux Transmusicales de Rennes en 79, Daho a traversé les époques avec une élé- gance et une distinction remarquables, poussé toujours vers l’aventure, la modernité, sans rien abandonner en chemin des raisons vitales pour lesquelles il était venu à la musique. A l’heure où les longues carrières finissent toujours par s’étioler lentement, Daho a conservé un rapport quasi juvénile à son travail, faisant preuve d’un enthousiasme jamais forcé qu’il fortifie par une expérience plus impressionnante à chaque album. Une seule écoute suffit à s’en persuader, Les chansons de l’innocence retrouvée conjugue au présent la vivacité fiévreuse de Paris Ailleurs et la plénitude sensuelle de corps et armes, l’hédonisme ardent d’Eden et la majesté de L’Invitation, mais ceux qui l’ont entendu savent déjà qu’il les surpasse tous. Cet album est aussi le fruit d’un travail en binôme, pour l’écriture et la réalisation, avec l’un de ses plus anciens complice, l’ex-moitié des Valentins Jean-Louis Piérot qui a également mixé l’album. Pour la première fois pourtant, ils se sont retrouvés en tête à tête pour une longue période de composition et de mise en relief de chansons aux ambitions extra larges. Etienne a démarré l’écriture pendant deux mois à Rome (où il ne s’était jamais rendu auparavant, même en week-end), et il reste de ces premières esquisses devenues fresques l’une des chanson phare de l’album, le somptueux L’homme qui marche, baptisé d’après la sculpture de Giacometti. Poursuivi à Londres, ville où Daho possède ses repères et dont les fantômes continuent de nourrir son imaginaire, l’album a évidemment pris un tournant british qui n’était pas voulu au départ. Etienne pensait au contraire intituler l’album Diskonoir et envisageait l’ensemble à l’image du premier single, Les chansons de l’innocence.

Read more

Tags

Get more of a good thing!

Our weekly newsletter highlights our top stories, our special offers, and upcoming jazz events near you.

Install All About Jazz

iOS Instructions:

To install this app, follow these steps:

All About Jazz would like to send you notifications

Notifications include timely alerts to content of interest, such as articles, reviews, new features, and more. These can be configured in Settings.